Deux fois par an, en janvier et en juillet, c’est la ruée. Dès le petit matin du 2 janvier ou du 1er juillet, on se presse dans les magasins pour profiter des soldes. Certains économisent pour s’offrir l’impayable blouson, l’inaccessible paire de chaussure à –30 ou –50%. Parfois même, c’est l’ "émeute". Les soldes sont certes permises à d’autres moments, pour travaux d’embellissement, lors de fermeture ou de déménagements, mais la période reste limitée.
Aux Etats-Unis, les soldes sont permanentes. Les magasins présentent les nouvelles collections au consommateur. Dès la moitié du stock écoulé, le reste est soldé à des prix défiant toute concurrence. Tout le monde s’y retrouve : les gens aisés, impatients, achètent sans tarder la nouvelle collection et en font profiter les gens plus modestes qui, à intervalle régulier, peuvent se payer des chemisiers ou des chaussures de grande marque pour quelque 20 dollars. Les vendeurs, également restent rarement avec des invendus et peuvent proposer quatre fois par an au lieu de deux des nouveaux produits.
En Belgique, le maintien des soldes deux fois par an répond-il encore à l’évolution des habitudes de consommation et au besoin des commerces ? Beaucoup de commerçants semblent demandeurs d’une évolution plus souple en la matière.
Exact, je ne vois aucune justification au maintien de cette législation idiote, il faut proposer de l'abolir.
Rédigé par : Molinari | 03 juillet 2006 à 08:55
Cher Sénateur,
J'ai une excellente proposition pour vous : et si vous émigriez aux USA!
Rédigé par : greencard | 03 juillet 2006 à 09:27
@Greencard :
Si ça vous plaît de payer vos fringues plus cher (et donc de travailler plus pour pouvoir vous les payer), sachez que ce n'est pas mon cas et que je ne pense pas que ce soit celui de beaucoup de belges.
Quand les gens commenceront à comprendre quelque chose à l'économie, c'est vous qui aurez intérêt à émigrer vite à Cuba ou en Corée du Nord. Bonnes vacances.
Rédigé par : Molinari | 03 juillet 2006 à 09:54
On pourrait commencer par solder autre chose, mais c'est sans rapport avec le sujet.
Moins de réglementation dans le commerce favorise le commerce. Soldes, heures de fermeture, superficie (de vente et de stockage) autant de lois qui empêchent les commerçants de vivre et surtout de travailler comme bon leur semble. Il n'y a pas que la loi sur les soldes qu'il faut abolir.
S'il y a quelque chose à vérifier, c'est la qualité des produits mis en vente en période de soldes. Même les marques réputées profitent des soldes pour mettre sur le marché des articles qui n'ont pas passé tous les tests de conformité. En cas de problème, la vendeuse vous dira "Je suis désolée, mais nous ne reprenons pas les articles vendus en solde" S'il y a un abus, c'est bien là qu'il se situe.
"Certains économisent pour s’offrir l’impayable blouson..." S'ils économisent, c'est bien. Plus souvent, ils achètent à crédit des choses parfaitement superflues. C'est dans le domaine du crédit à la consommation qu'un effort reste à faire. Car si les principaux cas de surendettement sont pris en charge, nombreux sont ceux qui après s'être endettés lourdement se voient contraints de rembourser durant des mois des biens qu'ils n'utilisent pas ou très peu. Loin de vouloir retirer de la vente à crédits certains produits, il serait peut-être bon de prévoir un "délai de réflexion obligatoire avant achat" en cas de crédit. C'est juste une idée.
Rédigé par : Jean-Philippe | 03 juillet 2006 à 10:12
Ce délai de réflexion existe déjà.
http://mineco.fgov.be/protection_consumer/Credit/law_credit_011.pdf
Article 18.
C'est gentil de faire de la politique "raisonnable", mais "raisonnablement", faudrait savoir de quoi vous causez alors.
Rédigé par : melodius | 03 juillet 2006 à 10:18
Chers flèches de l'économie wallonne et présidentiable auderghemois,
Connaissez-vous l'existence, en Belgique, de ce qu'on appelle les "solderies"? A Bruxelles, la chaîne Dod est un bel exemple. Evidemment, Dod, c'est en plein Saint-Josse et en plein XL.
Rédigé par : Raymond Coemans | 03 juillet 2006 à 10:21
@Melodius,
Nous ne parlons pas de la même chose. Entrez dans un magasin, achetez une télévision à écran plat ou une console de jeux. Demandez un crédit (quand on ne vous la propose pas d'office), vous sortez avec la télévision sous le bras et un crédit sur plusieurs mois. Quel a été votre délai de réflexion ?
Ce dont parle la loi, c'est un délai de réflexion sur un crédit à distance. Par exemple, je commande des chassis pour mes fenêtres, et je puis renoncer au financement "avant la livraison".
Mon idée viserait certains biens où le délai de réflexion serait obligatoire avant l'acquisition. Je sais que cette idée va faire bondir certaines personnes. Loin d'être parfaite, elle ne demande qu'à être améliorée.
Rédigé par : Jean-Philippe | 03 juillet 2006 à 10:35
Raymond, on appelle peut-être cela des "solderies", mais légalement ça n'a rien à voir avec des soldes
Voir art. 49 et suivants LPCC. Il s'agit donc bien d'écouler la collection de la saison qui se trouve en magasin, et non de la vente à bon prix de fin de séries achetées à l'usine.
http://mineco.fgov.be/protection_consumer/trade_practices/trade_law/law_on_protection_fr_001.pdf
Rédigé par : melodius | 03 juillet 2006 à 10:42
"Mon idée viserait certains biens où le délai de réflexion serait obligatoire avant l'acquisition."
Si on commençait par augmenter le pouvoir d'achat dfes gens, plutôt que de faciliter l'accès au crédit à la consommation...?
Pour le conseil des ministres sur les questions fiscales, et l'augmentation du pouvoir d'achat promis par Reynders, on peut se brosser: reporté sine die.
Mais pour avoir une ligne de crédit par SMS, ça, pas de problème. Pour s'enterrer sous les crédits, avec les Maurice Noël et consorts au comble du cynisme qui promettent au prol lambda dans le metro accès à l'argent sur simple coup de fil *même si la personne est sur la liste des surendettés*, pas de souci. Après, on va chez le médiateur de dettes - profitant des services pro deo des nécessiteux, ben voyons, et on demande un effort de tous les créanciers. Et demain on recommence, parce qu'on a vu une super télé écran 16/9 à 3699 € et c'est une affaire...!
Rédigé par : alex | 03 juillet 2006 à 11:01
"Mais pour avoir une ligne de crédit par SMS, ça, pas de problème."
Pourquoi cela devrait-il être un problème ? Pourquoi le crédit devrait-il être un problème ?
Le problème est tout autre : le premier, mais alors de très très loin, poste des dépenses d'un ménage ce sont les impôts, taxes, accises, droits, timbres, etc. Pas le remboursement des crédits.
Rédigé par : Lucilio | 03 juillet 2006 à 11:10
@Lucilio,
Je n'ai jamais dit que "les gens sont trop cons", je laisse cela à Di Rupo. ce que vous proposez serait un "permis d'acheter" comme le permis de conduire. Vu comment se comportent certains citoyens sur nos routes, s'ils achètent comme ils conduisent, c'est vrai que ce ne serait pas inutile. Même si cela amuse Mélodius.
Dans un régime étatique, vous ne pourriez acheter certains produits que si vos revenus le permettent. Même si vous avez économisé, vous ne pourriez pas acquérir certains biens.
Mon intention n'est nullement de freiner le crédit, ni de dicter aux gens ce qu'ils doivent acheter. Au contraire, favoriser le crédit favorise l'emploi. C'est la gestiondu crédit qui pourrait être améliorée. Car, puisqu'on parle des USA, le taux d'endettement moyen est persque 10 fois supérieur à la Belgique. C'est l'un des moteurs les plus puissants de leur économie. Il n'est donc pas vain de remettre en cause les mécanismes de crédit chez nous.
Rédigé par : Jean-Philippe | 03 juillet 2006 à 11:11
Lucilio, concédons à Jean-Philippe que le crédit à la consommation a en effet des effets négatifs non négligeables, d'autant plus choquants qu'on les accorde très facilement alors qu'une entreprise doit faire des pieds et des mains pour obtenir un crédit.
Mais là encore, sachons voir la vraie raison, qui est que nos amis socialauds ont créé un système tellement détestable pour les entreprises que les banques sont presque obligées de ne plus s'intéresser qu'aux particuliers.
Rédigé par : melodius | 03 juillet 2006 à 11:13
Jean-Philippe: tu ne mets rien en cause du tout, ton idée géniale et novatrice est en application depuis 15 ans. Capito ?
Rédigé par : melodius | 03 juillet 2006 à 11:15
@Alex,
"Si on commençait par augmenter le pouvoir d'achat des gens, plutôt que de faciliter l'accès au crédit à la consommation...?"
Tout à fait d'accord avec vous sur ce point. Par contre, je ne vois en quoi interdire un mode de crédit changerait quelque chose.
Par contre, en cas de non-remboursement d'un cérdit, les procédures engagées ne sont pas toujours réalisées dans l'intérêt du consommateur. Melodius va encore me dire que je retarde et que la loi a aussi changé. Il n'empêche que dans la réalité, certaines pratiques restent pour le moins douteuse.
Rédigé par : Jean-Philippe | 03 juillet 2006 à 11:19
« Par contre, en cas de non-remboursement d'un crédit, les procédures engagées ne sont pas toujours réalisées dans l'intérêt du consommateur. »
Je ne comprends pas cette phrase. C’est un peu normal qu’on traîne au tribunal quelqu’un vous devant de l’argent, non ? Je vous signale aussi que dans les pays anglo-saxons, ce sont des gros bras qui viennent rechercher la télé ou la bagnole quand vous cessez le remboursement. On en est loin.
Rédigé par : Raymond Coemans | 03 juillet 2006 à 11:23
La psychorigidité de ce garçon me donne à penser qu'il doit être ministre.
Comme il doit être agréable de pouvoir pontifier ainsi sans être gêné par quelque connaissance du sujet que ce soit !
Si tu allais lire la loi que j'ai obligeamment mise en lien ici avant de continuer le massacre, Jean-Phi ? Après tu pourras aller lire celle-ci:
http://mineco.fgov.be/protection_consumer/protection_consumer_images/debt/debt2_fr.htm
Rédigé par : melodius | 03 juillet 2006 à 11:24
@Melodius,
"Jean-Philippe: tu ne mets rien en cause du tout, ton idée géniale et novatrice est en application depuis 15 ans."
Pour tous les types de crédits ? Ce n'est pas ce que dit le texte de loi qui tu mentionnes dans ton lien. Mais, on ne va pas en faire un fromage.
Par contre, RC a dû trouver son cerveau dans une solderie. Cela expliquerait beaucoup de chose.
Rédigé par : Jean-Philippe | 03 juillet 2006 à 11:27
Ce que j'en connais, mais cela date de ma tendre enfance stagiaire, c'est qu'en général ça fini souvent en faveur du prol content de s'en tirer à bon compte.
Le crédit, ok. Le surendettement parce que c'est le seul moyen d'améliorer artificiellement son pouvoir d'achat, je ne sais pas, ça me semble fragile comme moteur de l'économie. Mais bon, je ne suis pas un spécialiste comme les éminences se rengorgeant dans cette colonne...
Au fait, DOD, qui va encore chez DOD, c'est horrible ce qu'on y trouve...?
Rédigé par : alex | 03 juillet 2006 à 11:28
Petit rappel sur la loi réglementant les soldes.
Il est interdit d' afficher des promotions ou remises pendant les 45 jours précédant le 1er jour des soldes. (sauf exceptions comme braderie dans la rue, journées portes ouvertes, etc...)
En gros donc depuis le 15 Mai, on ne peut plus (légallement) annoncer 25% de remise sur ci ou 40% sur ça.
Cela n' empêche pas les commerçants de le faire, quitte à prendre un avertissement ou une amende.
La loi est TRES imprécise (volontairement?) et laisse le ministère des aff. économiques juge sur des bases très faibles. En effet, une pub plus ou moins promotionelle sera acceptée pour un tel mais refusée pour un autre.
Cas vécus à maintes repises.
Les inspecteurs se déplacent pour vérification principalement sur dénonciations.
Qd on leur demande ce qu' on peut ou ne peut pas faire: pas de réponse, sauf essayez et on verra!
Certains mots ou expressions sont refusé comme le mot "Promotion" etc...
La seule solution: abandon des soldes et liberté totale d' agir de la part des commercçants (comme au RU par ex.).
Rédigé par : Minarch | 03 juillet 2006 à 11:28
Jean-Phi: on exclut les prêts d'un montant inférieur à 1.250 €. Et si, j'en fais un fromage, parce que tout ce que tu écris ici démontre que tu ne comprends rien à ce que tu prétends résoudre du haut d'on ne sait trop quoi.
Tu auras peut-être deviné que je suis juriste, spécialisé notamment dans cette matière, et je commence à en avoir plein le dos des politocards qui s'imaginent que leur moindre pensée ignorante et irréfléchie a vocation a être coulée dans le bronze d'un texte légal.
Rédigé par : melodius | 03 juillet 2006 à 11:32
Bon, c'est pas tout ça, je ne "bosse" pas dans un ministère moi, je vous laisse continuer à faire semblant que vous ne vous êtes pas ramassés.
Rédigé par : melodius | 03 juillet 2006 à 11:39
Cher Raymond Coemans,
Pour essaye d'en revenir au débat... Pourquoi faudrait-il conserver cette législation sur les soldes?
Rédigé par : Antoninov | 03 juillet 2006 à 11:49
Je ne fais que passer pour vous remonter un peu le moral à tous :
http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=90&art_id=294555
Pas grand rapport avec le sujet, mais tellement "drôle".
Rédigé par : Rudolph Menthol | 03 juillet 2006 à 12:00
@Antoninov
Je me fous complètement des soldes et des législations ad hoc. Dans l’état, ça me semble surtout une façon de doper la consommation et de se débarrasser de ses rossignols. Des soldes permanentes sur l’année ? Ben, ça changera quoi, en fait ? Braderies d’été, braderies d’hiver, soldes de janvier, soldes de juillet, cartes de fidélité, ristournes, prix cassés… Les soldes sont déjà quasi permanentes, peut-être pas officiellement, certes…
Rédigé par : Raymond Coemans | 03 juillet 2006 à 12:08
"leur moindre pensée ignorante et irréfléchie a vocation a être coulée dans le bronze d'un texte légal."
Qui a dit ça ?
Par contre, je n'ai jamais vu une loi régler une situation de détresse humaine. Bien avant de recourir (à grands frais) à un avocat, les gens tentent de trouver des solutions qui ne sont (et ne seront jamais) inscrite dans aucune loi.
Alors, c'est bien les effets de manche, mais comme dit l'autre, faudrait sortir de temps en temps. Tout ne se règle pas dans un tribunal.
Parce qu'il est facile d'exclure les prêts d'un montant inférieur à 1250€, lorsque l'on sait que certaines personnes ne gagnent que 1200€/mois, 1250€, c'est beaucoup d'argent.
Vu les récations, je "ramasse" mon idée. Visiblement, l'immobilsme prévaut dans l'esprit de certain, inutile de vouloir modifier les dogmes en place.
Pour me changer les idées, je vais aller faire les soldes à mon tour.
Rédigé par : Jean-Philippe | 03 juillet 2006 à 12:28