Tony Blair, le premier ministre britannique… travailliste, relance l’idée exprimée en début de mandat, d’élargir le concept d’écoles sponsorisées par les entreprises, Blair entend ainsi « sauver l’école publique en difficulté grâce au monde des affaires ». L’idée ? Outre une enveloppe budgétaire publique, les lycées seraient soutenus financièrement par un sponsor au même titre que certains musées ou une équipe de football mais moyennant une solide "charte pédagogique" et un contrôle public.
Plusieurs « Académies », comme on les appelle, sont en voie d’être créées ou déjà opérationnelles. C’est le cas de la « King’s Academy » sponsorisée par Peter Vardy, un magnat de l’industrie automobile, « très fier de son école ». Celle-ci n’est pas plus chère pour les parents. Aucune sélection à l’entrée n’est opérée. Mais, en bout de course, on vise l’excellence.
Soucieuse de l’égalité des chances, la gauche britannique entend ainsi faire profiter à tous, y compris les classes défavorisées, du concept des écoles privées britanniques. Celle-ci sont d’un très haut niveau mais chères (environ 1.700 euros par an et par enfant) et présentent de solides files à l’entrée.
Des entreprises dans les écoles et l'égalité des chances conçue comme un meilleur accès aux écoles privées ? Voilà qui devrait susciter le débat chez nous où l'égalitarisme abstrait prédomine alors que dans la réalité chacun sait que les écoles sont très inégales.
@Jean-Philippe
Parfois vous me paraissez sensé et modéré et la fois suivante vous délirez....
J'ai la TV, un lecteur DVD, un ordinateur et depuis peu un GSM. Je n'ai pas
- Taque électrique à commande digitale
- Palm avec GPS et/ou GSM intégré et kit main libre pour la voiture
- Four micro-onde
- Radio réveil avec lecteur CD incorporé
Ma cafetière électrique n'est pas programmable et je n'ai pas de décodeur car je me contente des chaînes que je peux avoir avec le cable.
Je n'en suis pas malheureuse pour autant.....
Rédigé par : Cosette | 24 mai 2006 à 19:12
@Cosette
En effet, la technologie n'est pas que l'électroménager. Mais voici une petite question; savez-vous comment fonctionne un CD-ROM en comparaison avec un CD-R (ecrivable une fois) ou un CD-RW (réécrivable)?
C'est là que la technologie prend doucement le pas sur notre vie de tous les jours. Personnellement, je n'ai pas pu m'enpêcher de VOULOIR savoir pourquoi des petits disques rond hyper-semblables ont ces caractéristiques si différentes. Et là, l'intéret technologique développe le sens du besoin de savoir... cette fameuse curiosité que tout enfant possède de manière innée et qu'il faut développer (dans la bonne direction).
Rédigé par : pijean | 24 mai 2006 à 19:42
@ Jean-Phil et Minarch, J'apprécie généralement vos interventions "fortes d'arguments".
Néanmoins, en vous lisant ce jour, laissez-moi décrire l'image que vous donnez: deux "technocrates", jeunes et plein d'initiative. Mais probablement devriez-vous encore apprendre un peu en matière de MANAGEMENT des ORGANISATIONS et des hommes?
L'essentiel de votre discours tourne autour des "outils", comme s'ils constituaient la panacée à la résolution des problèmes de vie (à l'école, au bureau, à la maison).
Pour avoir personnellement pratiqué ... dès 1972... des outils tels que le courrier électronique, la recherche documentaire (context search), dû maîtriser N technologies et avoir dirigé des centaines de projets à haut contenu techno-cratique"..., la leçon que cela me laisse est "d'apprendre à manier des relations humaines", autant sinon plus que de savoir comment opérer son PC bits&bytes et SW ou du broll hypertechnique. C'est pourtant ce que Bill Gates tâche de promouvoir au travers de ses "sponsorships & fondations" ... afin d'accroître ses parts de marché au futur, mais ça ne résoud PAS fondamentalement les déficiences constatées lors des enquêtes P.I.S.A. D'accord sur cet aspect?
Etant tout sauf ringard (mes deux jeunes fils pianotaient sur PC ... dès 1982), je soutiens que l'apprentissage n'est pas uniquement dans le familiarité avec ces technologies. Vous devez d'ailleurs l'avoir reconnu dans certains commentaires. Les techn. restent des OUTILS (# ENABLING #), de formidables instruments de recherche et/ou de productivité, pour l'individu et le GROUPE auquel il s'attache. Certaines des "facilités" offertes stimuleront la créativité individuelle, mais il reste que des aspects humains et organisationnels sont de vraies CLES (clés qu'on n'enseigne très mal dans les univ., qu'on pratique parfois mal encore dans les entreprises, avec comme pire des cas ceux qu'on identifie encore dans le secteur public).
Simple invitation à réfléchir... Allez, bon congé!
Rédigé par : E. G. Simon | 24 mai 2006 à 21:53
Heureusement qu'il y a quelque s participants au-dessus de la mêlée : le méchant syndicaliss gauchiss que je suis parfois apprécie la classe.
Salutations, EG Simon ;)
Rédigé par : Ubu | 24 mai 2006 à 22:04
EG, si vous me relisez, ainsi que JP, vous verrez que nous ne disons rien d' autre!
Que l' outil informatique n' est qu' un outil de plus, au même titre que le crayon et que c' est justement ce que le fondamental du RU essaye de faire, permettre à nos enfants de maîtriser cet outils comme un autre afin qu' il fasse partie de leur bagage, comme le calcul ou l' Anglais.
Quant au sponsoring, vous mélanger 2 choses, le sponsoring et Bill "Evil" Gates.
Reprenez le lien de mon post ci-dessus expliquant les fonctionnement du sponsoring, celui-ci est clairement structuré et monitoré. Un pays comme le RU peut justement facilement contrôlé les abus de l' intérieur (Ofsted) que de l' extérieur (The Sun,etc..).
Les médias auraient en effet un field day si jamais le moindre débordement devait se produire, cela serait catastrophique pour le PR du sponsor, plus à y perdre qu' y gagner (ex. de l' eau Coke puisée à Sidcup).
Prenons l' exemple des school dinners de Jamie Oliver qui a mis le doigt sur la mal bouffe scolaire, les conséquences furent lourdes pour les + gros caterer comme Accor ou Granada, pertes de contrats par centaines, profits négatifs...
En Belgique les contrôles internes sont déficients (cfr le député permanent qui explose toute les limites de salaires et de cumul pdt des années sans aucun problème) et les contrôles externes quasi inexistants...
Rédigé par : Minarch | 24 mai 2006 à 22:28
Cosette : le taux d'ordinateur à domicile faible, la faiblesse des technologies de l'information sont d'ordre surtout culturel et moins financier. La Wallonie consomme plus de beurre que de margarine (qui coûte le même prix), la Flandre l'inverse parce que le niveau intellectuel en Flandre (lié certes à la prospérité) est plus élevé et partant la prise de conscience que la margarine combat le risque cardio-vasculaire. La même famille wallonne préférera s'esquinter pour la télé plasma à 1.500 euros (qu'elle paiera en 36 mois) pour voir les Frères taloches et rechignera à l'ADSL, 30 euros par mois. Et quand bien même elle se paierait internet ce n'est certainemement pas pour visiter Le Musée du Louvre en ligne mais pour s'engouffrer sur le sexe de Clooney dévoilé par un paparazzo qui fait le tour de la Toile.
Mais retard de connexion=retard économico-technologique, soyez en sûr. Que l'Américain moyen soit plus informatisé n'en fait pas un homme plus intelligent mais est lié au foisonnement technologique US et leur avance en matière de technologie de l'information.
L'entreprise dans l'école ne signifie pas que nos bambins vont se balader avec un chapeau microsoft sur la tête. Et lorsque Gates offre 100.000 ordi aux Africains, ce n'est pas pour augmenter son chiffre d'affaire. Ce type donne autant à l'Afrique qu'un Etat comme la France. Pourquoi un businessman ne pourrait-il pas, à ses heures, être altruiste?
Rédigé par : Alexis de Tocqueville | 24 mai 2006 à 23:15
Le Belge (et le Wallon en particulier) est technophobe. C'est dans la culture. Il suffit de comparer le nombre de PMEs actives dans le secteur informatique (au niveau développement de logiciels) avec des pays plus petits ou de tailles similaires : il n'y a pas photo avec les pays scandinaves ou même la Hollande.
Dans les fameux pôles de compétence du plan Marshall, l'informatique n'est même pas reprise comme secteur clé, sous prétexte qu'il s'agit d'un secteur "transversal". Il faut vraiment être le dernier des sous-doués pour ne pas comprendre que l'informatique est et restera un des secteurs clés de l'économie pour les décennies à venir.
Mais voilà : nos pseudo-technocrates bouffis d'insignifiance estiment sans doute que l'informatique se réduit à tout ce qui est bassement comptable, bureautique ou base de données.
Rédigé par : Rudolf Menthol | 24 mai 2006 à 23:48
les ultra-liberaux diront que les britaniques ont résolu le problème du financement de l'enseignement, personellement je me demande si le recours à une mesure aussi grossière n'est pas simplement la preuve de la démission de l'état face à une de ses responsabilié.
eric
Rédigé par : eric | 24 mai 2006 à 23:57
Débat très intéressant, merci à tous.
Rédigé par : Alain Destexhe | 25 mai 2006 à 00:32
@Alexis de T.(24/05 - 23h30)
Beaucoup de vérité dans votre intervention.
Je sais qu'il y a des familles qui ont deux TV, des consoles de jeux mais pour qui l'achat d'un dictionnaire paraît onéreux....
Rédigé par : Cosette | 25 mai 2006 à 19:33