Après au scandale autour du Samusocial, le député bruxellois Alain Destexhe (MR) propose "une réforme radicale de la politique bruxelloise".
Le Samusocial n’est que la petite partie émergée du malgoverno de Bruxelles. La future commission d’enquête devrait être le point de départ d’une réforme en profondeur des institutions bruxelloises.
Rappelons d’abord que la gestion de Bruxelles relève d’une aberration politico-administrative unique au monde. Une ville-région de taille modeste à l’échelle de la planète, divisée en 19 baronnies, comptant environ mille conseillers communaux ou de CPAS, 200 fonctions exécutives locales (bourgmestres, échevins ou présidents de CPAS), 89 parlementaires bruxellois (pour un million d’habitants!), sans parler de la Cocom, de la Cocof et de son équivalent flamand. Il s’ensuit un absurde et coûteux morcellement des compétences dans presque tous les domaines (police, emploi, aide aux personnes, culture, enseignement, formation professionnelle, santé, sport, stationnement, mobilité, etc). Plus personne ne s’y retrouve vraiment. La commission d’enquête annoncée sur le Samusocial nécessitera d’ailleurs un changement législatif car, touchant au social bicommunautaire, elle devra se tenir au niveau de la Cocom – dont les parlementaires sont pourtant les mêmes qu’au parlement bruxellois – et il n’y a pas été prévu la possibilité de mener à bien des enquêtes! On hésite à citer Kafka ou Ubu!
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