« De nombreux spécialistes s’accordent pour reconnaître que certaines activités cérébrales telles que l’e-Sport ou les échecs sollicitent un effort et des qualités similaires aux activités physiques », soutiennent de concert les députés Alain DESTEXHE et Jean-Luc CRUCKE face aux partisans d’une conception restrictive des éléments constitutifs d’un sport[1] donnée par le décret du 8 décembre 2005.
Une idée originale en Belgique mais un processus déjà amorcé et encouragé ailleurs. En 2011, une déclaration écrite du Parlement européen considérait déjà que « le jeu d’échecs est un sport »[2]. En France, les échecs ont été reconnus comme un sport et une loi de mars 2016 sur le numérique a également rangé l’e-Sport dans cette catégorie[3]. A noter également que dans certains pays comme la Norvège, certaines écoles ont même remplacé les cours de gym par des cours d’e-Sport.
D’autant plus que l’absence de reconnaissance en Belgique prive les joueurs de la Fédération d’un subventionnement qui leur permettrait de participer à des tournois internationaux et de participer au rayonnement du pays à l’étranger. Aux Etats-Unis, les tournois attirent autant de spectateurs que les matchs de base-ball !
Les députés Alain Destexhe et Jean-Luc Crucke invitent donc le Conseil supérieur des Sports à rendre un nouvel avis sur ce qui peut ou non être considéré comme un sport sur base de la consultation d’experts médicaux. Par ailleurs, ils souhaitent que soit lancée une réflexion sur la mise en place d'un cadre juridique pour les joueurs professionnels d’e-Sport.
« Il est temps que la Communauté française devienne OP face aux évolutions numériques qui amènent à reconsidérer nos conceptions traditionnelles de ce qui constitue ou non une pratique sportive », conclut le Député Alain Destexhe.
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