« Alain DESTEXHE dénonce fermement les propos inacceptables dans le contexte actuel tenus par Bernard de Vos, Délégué général aux droits de l’enfant, qui était « L’Invité » de Bel RTL ce matin et demande qu’il s’en tienne à l’avenir à son devoir de réserve »
Alors que la Belgique est à nouveau secouée par une actualité tragique après l’attaque à la machette de deux policières à Charleroi et la vidéo d’un jeune musulman qui en appelle au meurtre des chrétiens dans une vidéo diffusée sur Internet, Bernard de Vos ose encore tenir ouvertement des propos tels que : « Je ne pense pas que l’on soit face à un problème de radicalisation mais plutôt à une série de situations individuelles qui explosent car les jeunes issus de l’immigration subissent une stigmatisation et victimisation importante ».
L’ensemble des propos tenus s’inscrivent dans la droite lignée de ceux déjà dénoncés par Alain DESTEXHE lors d’une interpellation au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.[1]
Ses discours participent largement à une culture de l’excuse qui empêche la réflexion sur le processus de radicalisation. Après son appel dans son rapport annuel « à ne pas stigmatiser les jeunes partis » et à « valoriser la différence » car « le risque de traumatisme est grand pour le jeune de retour de Syrie », il évoque ici ces jeunes qui ont un « problème d’estime de soi », qui ont du mal à se « projeter dans l’avenir » et qui « connaissent des difficultés énormes ». Cela est largement faux si on analyse le profil de nombre de djihadistes. Selon lui, on ne prendrait pas suffisamment en compte le fait qu’il s’agit de « jeunes qui ont un souci mental ». Il condamne également dans son rapport annuel des mesures telles que la suspension des allocations familiales, des sanctions pénales ou l’enfermement au retour pour les djihadistes de retour de Syrie!
Il s’agit encore une fois de minimiser leurs actes criminels afin de les victimiser et de les ériger au rang de « malades » qu’il faudrait soigner. Peu importe que leurs intentions soient meurtrières et visent à l’anéantissement de nos sociétés, protégeons-les !
On retrouve par ailleurs l’expression d’une opinion politique, personnelle et par là, subjective, contraire au devoir de réserve imposé par son statut. Il évoque même « un projet de société devenu complètement fou » ! De même, selon lui les politiques sécuritaires ont eu « des résultats terriblement négatifs ». Des propos hallucinants pour un représentant d’une institution officielle.
Le Délégué général aux droits de l’enfant n’est pas un individu isolé qui dispose de la liberté de ses opinions, il doit s’en tenir à un droit de réserve qui implique de ne pas porter des jugements personnels, subjectifs et d’une violence symbolique inouïe.
Alain DESTEXHE tient donc à condamner fermement les propos tenus publiquement par Monsieur de Vos et demande au Parlement et au Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles d’être particulièrement attentifs lors de la publication de son prochain rapport annuel à toute mention qui sortirait de ses prérogatives et de son devoir de réserve.
[1] L’interpellation est consultable en cliquant ici
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.