On apprend que 96,3 % des élèves ont réussi le Certificat d'Etudes de Base (fin de primaire), un chiffre en forte augmentation (91,7% en 2011).
Faut-il s'en réjouir ? Ce test n'a de sens que s'il donne une indication du potentiel de l'élève dans le secondaire. Or les élèves qui obtiennent moins de 70% ont 50% de chances d'échouer au test de fin de premier degré du secondaire (CE1D). Rien n'est prévu pour conseiller, orientier, aider ceux qui ont entre 50 et 70%. La moyenne du test en français est de 78% (80% en maths). Un très grand nombre d'enfants sont donc concernés.
Le CEB est trop facile. En français, pour avoir 50%, il faut faire moins de vingt fautes sur un texte de cent mots. Essayez de lire un texte avec une faute tous les 5 mots ! De plus, l'élève peut s'aider d'un dictionnaire et autres livres (Bescherelle,...).
Bref, les ministres aiment les bonnes nouvelles qui masquent le désastre de notre enseignement francophone.
Le CEB est à repenser. Il doit être plus exigeant. Il faut surtout que ceux qui ont moins de 70% soient clairement avertis qu'ils risquent l'échec. Lors d'un entretien pédagogique et via la presse et les médias sociaux, il faut leur conseiller de faire des devoirs de vacances en français et en maths. Il existe pour cela quantité de très bons ouvrages comme les bons vieux BLED !
Voir ma question au Parlement à la ministre Simonet le 19 juin sur ce thème (page 13).
A ma connaissance, la raison d'être du CEB est que chaque école primaire ne prépare pas forcément bien ses étudiants à l'enseignement secondaire. Ne serait-il préférable de travailler sur cet aspect et, in fine, supprimer les "examens cantonnaux" (lesquels, j'imagine, ont un coût) ?
Rédigé par : Leroy | 29 juin 2013 à 19:04
Avec un tel taux de réussite faudra s'attendre à voir apparaître sur le marché du travail des génies du style spécialiste en "rumeurs"pathétiquement rémunérés par le con tribuable.
Rédigé par : mustapha | 26 juin 2013 à 18:19
Il faut ménager les susceptibiltés de l'électorat présent et en devenir .Faut pas faire les choses à moitié ,le nivellement par le bas et le ratissage électoral sont intimement liés.
Rédigé par : mustapha | 26 juin 2013 à 18:10
C'est tout le système d'enseignement primaire qu'il faut revoir. Comment un élève peut-il arriver en fin de 6ème primaire en faisant une faute tous les cinq mots ? C'est inadmissible. Quant à l'utilisation du dictionnaire ou de la grammaire, c'est un leurre : encore faut-il savoir les utiliser !
Rédigé par : Josiane Cauwenbergh | 25 juin 2013 à 16:04