Lorsque des gens de gauche décèdent, comme récemment Hugo Chavez ou Stéphane Hessel, nous les gens "pas de gauche", sommes priés de subir en silence des hommages qui nous dépassent et, dans mon cas, de supporter au moins trois fois des "minute de silence", ce que je fais volontiers par respect des défunts.
Les réactions à son décès témoignent aujourd'hui du mépris des bien pensants pour une politique claire et une personne qui l'a brillament incarnée. De fait, on est pas obligé d'adhérer au consensus mou et pontifiant qui caractérise ceux qui font largement l'opinion aujourd'hui.
Dans son premier grand discours à Blackpool, elle avertissait déjà des dangers du consensus, "une tentative de plaire aux gens qui ne pensent par grand-chose sur tous les sujets". Elle affinera plus tard sa définition, faisant du consensus "ce que personne ne croit, mais que personne ne rejette". Et enfin, "je suis pour le consensus, le consensus sur ce que je veux faire" !
Et sur le socialisme "guérir les Britanniques du socialisme était comme essayer de soigner une leucémie avec des sangsues".
PS. Hier j'ai posté sur Facebook : Arrivée au pouvoir dans un pays en situation d'instabilité et de crise économique grave, Margaret Thatcher redressa l'économie du Royaume Uni de 1979 à 1990 au prix de réformes libérales radicales. Attachée à ses convictions conservatrices et libérales, invoquant la souveraineté britannique, la reponsabilisation, la protection de l'intérêt de ses administrés et les principes de droit, elle mena une politique étrangère marquée par l'opposition à l'URSS, la promotion de l'atlantisme, la guerre des Malouines en 1982 ou la promotion d'une Europe libre-échangiste. Sa politique économique, fortement influencée par les idées issues du libéralisme économique, fut marquée par d'importantes privatisations, par la baisse de la pression fiscale, la maîtrise de l'inflation et du déficit et l'affaiblissement des syndicats.
Je ne saurai trop vous recommander la lecture de ses Mémoires (10, Downing Street (T.1) et Les Chemins du pouvoir (T.2)), épuisés aujourd’hui en version française, que j’avais dévorées à l’époque.
La perte d’une grande personnalité politique, qui peut se targuer d’avoir fait bouger les choses et d’avoir un vrai bilan à son actif.
Merci pour cette respiration dans un univers uniquement guidé par le politiquement correct
Rédigé par : Le Prédicateur | 09 avril 2013 à 15:51