En Italie, la gauche a peut être gagné de justesse mais elle n'a pas convaincu. Les sondages se sont (encore) lourdement trompés. Donnée à 38% mi janvier, elle termine à 29,5% dans les urnes. C'est dire si les citoyens ne croient plus dans ses promesses et ses vieilles recettes alors qu'elle était l'alternative "naturelle" à la droite qui a dominé l'Italie depuis au moins une décennie.
Quand au professeur Monti, il tourne aux alentours de 10%. Pas terrible pour le "redresseur" de l'Italie, encensé un peu partout en Europe. En réalité sa politique a constitué pour l'essentiel à taxer sans procéder à des coupes profondes dans les dépenses publiques et sans faire les réformes structurelles indispensables. Il a ainsi ramené les finances publiques "dans le vert", mais sans rien régler aux problèmes de son pays. Je n'ai jamais eu beaucoup de sympathie pour ce type de personnages, encensé dans les médias internationaux mais dont la légitimité est faible et qui rechigne à se lancer dans l'arène électorale. En politique, il faut convaincre ! L'austérite, ça ne peut marcher que si cette dernière est accompagnée de réformes, si elle est comprise par une majorité de la population et si elle est relativement "juste" n'épargant aucune catégorie de citoyens.
C'est peut être ce qui explique le succès relatif de Berlusconi, donné pour politiquement mort il y a quelques mois, qui a fait une campagne d'enfer et qui termine à ....0,37% (125.000 voix) seulement de la gauche à la Chambre des députés, confirmant qu'il n'y a aucun appétit de gauche en Italie.Quand au succès du "comique", j'y vois, comme souvent dans les résultats des partis extrêmes, le résultat de l'incapacité d'une partie du monde politique à "parler vrai" et avant tout un vote protestataire. Le problème de "déconnection" de la classe politique est plus grand qu'ailleurs en Europe. Non seulement les structures politiques sont pléthoriques en Italie, mais les élus sont souvent de vrais privilégies. Ainsi un député ou un sénateur italien gagne deux à trois fois plus que son collègue dans la plupart des pays européens et il n'a guère été touché par les mesures d'austérité.
C'est peut être ce qui explique le succès relatif de Berlusconi, donné pour politiquement mort il y a quelques mois, qui a fait une campagne d'enfer et qui termine à ....0,37% (125.000 voix) seulement de la gauche à la Chambre des députés, confirmant qu'il n'y a aucun appétit de gauche en Italie.Quand au succès du "comique", j'y vois, comme souvent dans les résultats des partis extrêmes, le résultat de l'incapacité d'une partie du monde politique à "parler vrai" et avant tout un vote protestataire. Le problème de "déconnection" de la classe politique est plus grand qu'ailleurs en Europe. Non seulement les structures politiques sont pléthoriques en Italie, mais les élus sont souvent de vrais privilégies. Ainsi un député ou un sénateur italien gagne deux à trois fois plus que son collègue dans la plupart des pays européens et il n'a guère été touché par les mesures d'austérité.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.