par François Léotard, meilleur pamphlétaire que ministre de la défense lors de la guerre en Bosnie.
Moi non plus je n'ai pas aimé les épisodes Khadafi, Poutine, le discours de Dakar sur l'Afrique et celui sur la "civilisation", la remis en cause de la laïcité, l'ADN, le "people", le fric tapageur, la mise en scène de sa rencontre avec Carla à Dysney. Un des bons passages du bouquin est lorsque "Léo" imagine les options dont Sarkozy disposait pour annoncer cette romance...
Le plus grave : ou en sont les réformes promises ? Vaincues par les taxis parisiens ? Léotard en veut à Sarkozy d'avoir choisi un "paquet fiscal" plutôt que la maîtrise de la dette (l'impôt sur le revenu est déjà beaucoup moins élevé en France qu'en Belgique) et aussi d'avoir autant exposé la fonction présidentielle.
Ca va mal finir ? Il n'est pas trop tard, question de volonté sans doute...
@Pierre-Yves
Reprocher l'absence de reportages sur "quand le chômage tue lentement, mais engraisse des profiteurs", "quand des syndicats obtus jouent aux fossoyeurs d'économie" (Je me permets ici de reprendre les souhaits de EMMANUEL)a du sens, mais, cela ne doit jamais nous empêcher de regarder les excès de la dérégulation qui peuvent parfois nuire aux travailleurs. Vous avez raison.
Rédigé par : wallagonie | 16 mars 2008 à 10:47
Emmanuel,
Je regrette le ton que vous employez alors que je ne pense pas avoir été agressif envers vous...
Soit, il n'y a hélas pas de remèdes contre l'étroitesse d'esprit...
Rédigé par : Pierre-Yves | 13 mars 2008 à 15:31
à l'ami syndical (?) Pierre-Yves: à quand une émission substituant à votre reportage
"Quand le monde du travail tue",
quelquechose du genre:
- quand le chômage tue lentement, mais engraisse des profiteurs
- quand des syndicats obtus jouent aux fossoyeurs d'économie
- etc.
La suite de vos litanies telles
"cette résistances aux belles réformes qui profitent à une minorité nantie"
démontre un gros militantisme, mais certainement une pauvreté dans la maîtrise des mécanismes socio-économiques. Il y a pourtant beaucoup d'écoles et de livres où on tente de former les pas encore au courant.
Rédigé par : Emmanuel | 13 mars 2008 à 15:07
Emmanuel, Wallagonie, Paul,
Vous qui tenez aux réformes et semblez y voir une nécessité pour le bien être de la société (ce qui est votre droit le plus élémentaire, je le souligne), puis-je vous inviter à regarder ce 13 mars sur France 2 le reportage "Quand le monde du travail tue", hélas diffusé fort tard.
Vous y verrez concrètement le résultats de dérégulations, heu pardon, de "réformes", sur les travailleurs...
Il ne faut pas se voiler la face, la situation empire au rythme de réformes entamées depuis le début des années 1980.
Je ne dis pas cela de façon agressive envers vous, mais dire que tout va mieux, ce n'est pas vrai pour tout le monde...
Et donc, je comprends cette résistances aux belles réformes qui profitent à une minorité nantie...
Rédigé par : Pierre-Yves | 13 mars 2008 à 12:38
Pourquoi la fixité électorale socialiste les assure t-elle de ces 70% ?
"Semaine européenne du cerveau": "Le cerveau ne s'use que si l'on ne s'en sert pas"
(titre d'une page 29 / LLB 12 mars 2008)
STIMULEZ, STIMULEZ nous disent ces experts.
En questionnant pourquoi le PS affectionne tellement un électorat mouton, pauvres gens qu'on bassine de toutes les promesses fallacieuses et qu'on achète par de petites faveurs, j'ai enfin trouvé!
Evitons d'encourager notre électeur à trop penser, ça pourrait le rendre perspicace et lui donner des ailes...
Papillon
Rédigé par : Papillon | 12 mars 2008 à 17:02
Roger,
Je ne suis pas certain qu'avec un système majoritaire, le MR arriverait plus facilement au pouvoir en Wallonie: il ne récolte "que" 30% alors que PS, CDH et Ecolo font 70%...
Cette "fameuse" idée de DJ selon laquelle le cendre de gravité aurait basculé en Wallonie est quand même une fameuse fumisterie...
A la limite, dans la configuration actuelle, c'est le scrutin proportionnel qui sauve le MR...
Rédigé par : Pierre-Yves | 12 mars 2008 à 15:28
A de Tocqueville:persistez sur la versatilité des Français...mais desquelles parlez vous?ceux de Wissembourg en Alsace du nord ou ceux de Saint Jean de Luz?!les Chtis ou les Nissards?! dites moi
Rédigé par : Thierry | 12 mars 2008 à 14:51
Lorsque ça finirait par BIEN FINIR...
il va y avoir un tas de français pour se gratter le crâne à la recherche d'un autre sujet d'insatisfaction. Avec les ans, ce peuple a appris à ne pas se renouveler. Ce qui le met en peine vis-à-vis de tant d'autres qui bougent alentour. Comment se défendent leurs "élites": en se délectant d'interminables débats TV ...suivis de non mise en oeuvre et re-do.
Pour une fois où l'un d'eux élu par les conscients et une part des éternels râleurs s'emploie à la méthode inhabituelle, ces mêmes râleurs changent de cap.
Insconstants les français, sauf dans les discours creux au café-tabac!
Rédigé par : Emmanuel | 12 mars 2008 à 09:56
"Depuis Thatcher on réforme, vite ou lentement. Vivons nous mieux pour autant? Je crains que non..."
En tout cas, entre l'UK des années 70 et celle de maintenant, c'est très clair: on y vit nettement mieux. Même si on y a fermé les mines...
Rédigé par : alex | 12 mars 2008 à 09:56
Thierry,
Les Wallons sont aussi versatiles et résistants au changement. Mais lorsqu’ils veulent du changement, le système proportionnel et l’échéancier institutionnel ramènent le PS au pouvoir. L’électeur se sent floué. Au moins, en France, on peut sanctionner nettement le Pouvoir en place.
Rédigé par : Roger | 12 mars 2008 à 09:50
Ce qui est sûr, c'est que Sarko fait vendre. Les éditeurs se délectent. Un chiffre d'affaire a été publié récemment pour l'ensemble des essais qu'on lui consacre. Une "une" sur lui multiplie les ventes à tel point que Monaco se plaint : plus une page pour les Grimaldi.
Je suis d'accord avec Thierry le Français vexé sur les affres de la proportionnelle. Mais je persiste sur la versatilité des Français : on ne change pas un attelage après 9 mois.
Quant aux municipales, environ 63% des Français disent voter pour des enjeux locaux et non pour sanctionner l'Elysée.
Rédigé par : A. de Tocqueville | 12 mars 2008 à 09:28
Depuis Marx, les socialistes ont toujours voulu donner un sens à l'histoire. Pour ensuite mieux pouvoir l'arrêter.
Les libéraux ont reconnu que l'histoire n'avait pas de sens en soi, outre celui que lui donnent les hommes et les femmes qui vivent en un lieu, à une prériode déterminée.
Vivent-ils mieux dans les pays ou les régions où des réformes ont été entreprises? Il faudrait le leur demander, mais je suis convaincu que oui.
Vivons-nous bien là où ces réformes n'ont pas été réalisées? Un pays sans ambitions et sans rêves est toujours triste.
La stagnation est toujours une régression.
Rédigé par : paul | 12 mars 2008 à 08:28
Thatcher fut honnie. Le chanteur Renaud créa une chanson très dure à son égard.
Cette chanson fut interdite d'antenne sur la BBC. A cette époque, Thatcher représentait le diable en personne pour mes professeurs, et donc, pour moi-même. Bien des années plus tard, j'eu l'occasion de visionner une document sur ARTE, montrant l'évolution comparative du YORSHIRE et la Lorraine.
Dans le premier cas, Thatcher avait tenu bon et avait sacrifié une génération. Dans le second cas, Mauroy avait lâché du lest et n'avait pas amélioré la situation.
Aujourd'hui, le Yorkshire s'en est sorti et présente un taux de chômage de 5 % environ. La Lorraine piétine toujours et, là aussi, de toute manière, une génération (voire plusieurs !) a été sacrifiée. Qui avait raison ? Les réformes de Thatcher ont donc objectivement porté leurs fruits. Je sais, c'est inavalables pour la gauche ringarde.
Mais la vérité a ses droits.
Rédigé par : wallagonie | 11 mars 2008 à 22:15
Leçon de choses: le monde est STATIQUE (version gauche ringarde), lire ci-avant.
Or que - depuis toujours et pour diverses raisons contextuelles ou culturelles - les sociétés humaines ont dû s'adapter à des changements. Ainsi, entre 1750 et l'an 2000, le revenu moyen des masses laborieuses s'est amélioré d'un facteur 150x (étude KBC*1999). Nous y avons gagné le bien-être et un niveau de santé inespéré par les gens de ces temps-là.
Vindicatifs les syndicats (ces outils de perpétuelle revendications, justifiées ou non) se sont agités pour conquérir ce que l'on dit être à leur gré des "droits acquis" (donc immuables?, par essence rouge).
Normal que tout ceci? Retour au moyen-âge tandis que les pays sous-développés émergent peu à peu de l'égal de nos années 1750? Faut être drôlement inconséquent en matière de phénomènes et de dynamique pour s'entendre tenir des propos tels que vous, Pierre-Yves. Adepte des Amis de la Terre, peut-être? OK, soyez personnellement statique, si tel est votre désir, mais ne blâmez pas d'autres pour nourrir d'autres espérances et aspirer à d'autres horizons. Ça aussi s'appelle goût de vivre.
Rédigé par : Emmanuel | 11 mars 2008 à 20:33
Au passage: je resterai toujours étonné par ce mot politique propre à la droite "il faut réformer"...
Un mot tellement utilisé qu'il ne veut plus rien dire...
Depuis Thatcher on réforme, vite ou lentement. Vivons nous mieux pour autant? Je crains que non...
Rédigé par : Pierre-Yves | 11 mars 2008 à 19:19
Manque de réformes ? Il faut être mal informé ou/et de mauvaise foi ! SARKO a fait plus en 9 mois que Chirac en 10 ans. Mais il a été trop vite pour les Français. S'il n'occupe plus le devant de la scène, il se sent inutile et panique. D'où la tentation de folkloriser la fonction. Grave erreur !
Rédigé par : wallagonie | 11 mars 2008 à 15:33
A de Tocqueville et la versatilité des Français comme tarte à la crême: vous ne comprenez pas que les elections locales en cours sont la possibilité de faire un contrepoids au pouvoir national(chambre, senat, presidence )dans les mains de l'UMP..c'est un peu l'equivalent de vos tripartites ou même un parti perdant en 2007 style PS reste quand même au pouvoir...parlons en justement du systême belge à la proportionnelle:quel foutoir que ces negociations permanentes!
Quand à Sarko, un Leterme ou Reynders ayant eu la vie de patachon que le premier a mené depuis 6 mois,le discredit(certes superficiel mais bien present actuellement)serait identique.
Ceci dit, ce qui compte et comptera dans 4 ans seront les reformes entreprises et rien d'autre.
Rédigé par : Thierry | 11 mars 2008 à 15:02
P-Y de 11:01, toujours un penseur aussi profond?
Vous belges semblez en avoir de formidables, dit Libé!
Léotard, cannois ex-RPR, chiraquien par opportunisme, puis jouant dans d'autres clans (UDF, suivi par Beyrou). Ministre plus pressé que sérieux disent nos mauvaises langues hexagonales. L'homme écrit vite, dans ses longs passages à vide. Mais critiquer Sarkozy pour qui il vota en 2007 puis le contester, c'est jeter l'opprobe sur ce que l'on ne put jamais accomplir soi-même.
Rédigé par : Petit français | 11 mars 2008 à 11:50
Sarko fonce et ne refléchit pas assez avant de parler, d'où cette impression de désordre.
De plus il possède un égo surdimentionné, tout comme Didier Reynders d'ailleurs, et cela les rend antipathiques.
Il ne suffit pas d'être très intelligent, il faut aussi un minimum de charisme.
Mais il faut reconnaître qu'en France, c'est pire qu'en Belgique pour faire passer une réforme. Tout de suite on est dans la rue.
Rédigé par : gribouille | 11 mars 2008 à 11:45
Et dire que leur Sarko est un excellent amis de notre DJ... C'est dire leur mentalité...
Rédigé par : Pierre-Yves | 11 mars 2008 à 11:01
INERTIE et HYSTERESIS. Vous connaissez? Elle sont présentes, dans les phénomènes de physique, autant que dans des comportements humains!
INERTIE, tout le monde connais. Retitrez-la en "résistance au changement", lourdeur mentale, syndrome NYMBY, etc.
HYSTERESIS? faut avoir reçu une formation en sciences pour maîtriser ses effets. Un court extrait de Wikipedia pour nous la resituer?
""""
A system with HYSTERESIS can be summarised as a system that may be in any number of states, independent of the inputs to the system. To be exact, a system with hysteresis exhibits path-dependence, or "rate-independent memory". By contrast, consider a deterministic system with no hysteresis and no DYNAMICS. In that case, we can predict the output of the system at some instant in time, given only the input to the system at that instant. If the system has hysteresis, then this is not the case; we can't predict the output without looking at the history of the input. In order to predict the output, we must look at the path that the input followed before it reached its current value.
Many physical systems naturally exhibit hysteresis. (...)
HUMAN-designed systems will sometimes intentionally exhibit hysteresis (...)
""""
Assimilez INERTIE et HYSTERESIS à ces refus de réformes profondes?
Les français sont bien placés à cet égard: leurs syndicats et certains "corps constitués" en tête. Chacun défend (bêtement?) ses petits intérêts à court terme...
Par analogie, les eurocrates aussi devrait secouer les mauvaises habitudes (lorsqu'ils s'agit d'eux-mêmes): voyez depuis le temps où on nous parle d'approfondissement des institutions, avant d'élargir démesurément?
Quant à Léotard: bof, râleur, rancoeur ordinaire.
Tout livre se laisse écrire, et tartiner des pages ça nourrit pas mal d'écrivain(e)s, voyez Attali?
Sur le président Sarkozy: BHL disait de lui dans Le Point du 6 mars, P.154:
"Trop de corps profane, pas assez de corps sacré".
Je ne supporte guère BHL, mais lui donne raison ici. Nicolas S. doit donc encore apprendre, grâce à sa grande intelligence et à Carla?
Rédigé par : Simon | 11 mars 2008 à 10:21
"Les taxis parisiens, personne ne peut plus l'ignorer, sont moins nombreux aujourd'hui qu'en 1925. On en comptait alors 25 000, ils ne sont plus que 15 000. Aucun Parisien ne peut espérer sortir de chez lui et héler un taxi pour se rendre à l'aéroport ou à un rendez-vous en ville. Malgré les rapports qui se sont succédé, du rapport Armand-Rueff remis en 1960 au premier président de la Ve République au rapport Attali rendu à l'actuel chef de l'Etat, les taxis tiennent bon ! Comment comprendre cette formidable force de résistance ? Faut-il y voir une métaphore des difficultés françaises à "se réformer" ?
Daniel Cohen dans Le Monde
Rédigé par : Lucie d'Astragon | 11 mars 2008 à 09:48
Un proche de Blair dans Le Point disait sa déception : pas assez de réforme et pas assez vite. On mesure à ce commentaire le fossé entre Angleterre et France.
Il est vrai que Sarko a pas mal gâché son capital confiance. Le problème principal à mon avis c'est qu'il a épuisé toutes ses cartouches trop rapidement. Et il a fait tant de promesses qu'il est pris à son propre piège. Il faut maintenant se remettre au travail pour une stratégie à 4 ans.
Mais la versatilité des Français reçoit une nouvelle illustration. Comment peut-on être déçu après seulement 9 mois? Chirac en a fait moins en 12 ans!
Il ne fait pas sous-estimer non plus ses origines gréco-magyaro-juives : la droite bien élevée n'aime pas les métèques qui parlent comme des charretiers.
PS : contrairement à ce qui se raconte, les 13 milliards d'euros n'ont pas été au seul paquet fiscal mais englobent l'ensemble des mesures de baisses d'impôt y compris les heures supplémentaires.
Rédigé par : A. de Tocqueville | 11 mars 2008 à 09:44