Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi les mêmes radios avaient des fréquences différentes selon les sous-régions du pays. Je me souviens d'un ministre qui, à peine nommé, déclarait à la télévision, que c'était sa priorité. Presque 10 ans et quelques ministres plus tard, le problème va paraît-il se résoudre prochainement ?
On comprend que les enjeux soient importants (RTL et RTBF sont à couteaux tirés sur ce dossier, les autres radios ont peur d'en faire les frais), mais voilà encore une belle illustration de l'impuissance relative du politique qui mine la confiance du citoyen.
Dans le Trends, Rudy Aernoudt rappelle les problèmes graves de la Belgique (fiscalité, emploi, complexité, inefficacité publique,...) et ajoute "Le lecteur de Trends dira 'rien de neuf sous le soleil', mais c'est précisément là que réside le danger". Nous sommes tellement habitués que les alarmantes comparaisons internationales ne nous inquiètent plus. Comme disait Martin Heideger, ce qui fût un cri risque de devenir du radotage. Un peu ce que je ressens sur la malgouvernance et la politisation excessive, par exemple.
Il n'y a pas de miracle: l'octroi (et le maintien) des fréquences-radio fait office de monnaie d'échange entre la Communauté Française bolcho et les groupes de médias privés.
C'est le petit jeu "je te donne ton plan de fréquence et tes journalistes la mettent en sourdine sur les magouilles du Parti."
C'est le cas avec Ciel FM, détenu par la boîte IPM des frères Le Hodey (La Libre, Match, TBX, ...): les journaux du groupe sont prié de ne pas trop taper sur le PS.
Rédigé par : Thierry | 28 novembre 2007 à 23:01
Simple question: Sur quelle base la maffia socialiste au pouvoir octroie elle une fréquence à telle ou telle radio en communauté francaise?
J'apporte un élément de réponse en constatant la tonalité systématiquement gauchisante des informations que diffusent toutes les radios francophones y compris rtl, contact, fun et nrj.
J'en profite pour faire la pub de radio courtoisie: la radio de toutes les droites francaises qu'on peut écouter en ligne (on y entend meme de vrais libéraux !!! : vous la trouverez aisement sur google)
Rédigé par : Ferdinant | 28 novembre 2007 à 12:25
Monsieur le Sénateur: un brin de clarification technologique?
"Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi les mêmes radios avaient des fréquences différentes selon les sous-régions du pays."
Au départ, rien d'une empreinte politique là-dedans! La diffusion des radios/TV modernes se fait en fréquences très élevées (FM en radio), donc avec portées spatiales limitées, dues à notamment la forte absorption selon la topographie du terrain et d'autres facteurs (puissance, etc.). Exigences un peu comparables à celles des "relais GSM" qui s'érigent sur de multiples sites/pylônes élevés. Ajoutez à ceci qu'il y a de forts risques d'INTERFERENCES entre émetteurs sur une même fréquence porteuse dans des zones rapprochées. Vous avez la partie rationnelle du phénomène, science à l'appui.
Combinez à ceci les rivalités du business "de couverture médiatico - politique" (celles qui aident à faire les parts de marchés rémunératrices du secteur audio-visuel...et à façonner les OPINIONS).
Enfin, ajoutez tous les condiments politiciens à la sauce. Imbroglio ajouté!
(remarques de Simon)
Rédigé par : ex-TTR | 28 novembre 2007 à 11:20
Heidegger avec 2 "g".
"la malgouvernance et la politisation excessive".
Ben oui, mais celui qui dénonce ces points doit être extrêmement prudent s'il ne veut se voir qualifié de "poujadiste". Chacun à son niveau. Et aucune voix dissonante n'existe dans la presse.
Idem avec la fiscalité escessive: impossible à discuter. Parler d'allègement des charges, de la fiscalité sur la travail? Mais c'est de l'égoïsme! Vous voulez juste vous acheter un 4X4!
Dire que nos voisins font aussi bien, voire mieux avec moins d'impôt? Mais l'herbe est toujours plus verte ailleurs! Déménagez!
Idem avec l'inefficacité de l'état, réputé pour la belge lambda être "parfait".
La réalité n'est pas celle du radotage, la réalité, je le crois et je le crains, c'est que le belge lambda, enfin, le wallon lambda, est content de cet état de fait, de la médiocrité ambiante, se moque du naufrage de l'état, tant que ses petits avantages sont protégés.
Rédigé par : alex | 28 novembre 2007 à 11:14