"La Wallonie n'a aujourd'hui, d'autre ennemi qu'elle-même". Telle est la conclusion de Jean-Yves Huwart, journaliste à Trends-tendances au terme d'une très argumentée analyse du déclin wallon qui vient de sortir. En bon connaisseur du conformisme intellectuel qui domine dans notre société, dans sa présentation de l'ouvrage, l'auteur a préféré mettre l'accent sur les timides signes de redressement tout en insistant sur leurs aspects très insuffisants. Mais le livre se lit d'abord comme une descente aux enfers politiques, un terrible gâchis d'argent public, une série d'occasions manquées. Liège aurait pu devenir une Barcelone-sur-Meuse. Le Hainaut est moins prospère qu'au début des aides européennes. Le chapitre "La grande bouffe" ("comme un pacha dans une intercommunale") illustre la décadence des moeurs politiques.
Comme l'auteur, j'ai montré que la Wallonie avait tous les atouts pour s'en sortir (le livre se termine d'ailleurs sur une fable futuriste où la Région a, comme d'autres en Europe, réussi son entrée en orbite de la mondialisation). Pour réussir, encore faut-il regarder lucidement la réalité et rompre avec le passé, notamment avec un système politique clientéliste qui vise d'abord au maintien des citadelles (locales, intercommunales,...). "Le second déclin de la Wallonie" y contribue (Editions Racine).
PS. Je commence aujourd'hui un carnet de campagne
Cela ne coute rien de laisser les coordonnées de l' écrivain et le titre du bouquin sur chaque blog ou forum que vous visitez.
Rédigé par : Lombard | 01 mai 2007 à 08:21
Demain, le 1 mai, Fête du TRAVAIL.
Bravo à nos pères, travailleurs disparus.
Depuis le moment fort symbolique de sa création
cette notion des pères a fait une large place à la commémoration du fait de GREVE. Probablement un phénomène lié à l'inflation ou bêtement à la perte de valeurs?
A écouter dans les tribunes du P.S. et banderolles F.G.T.B., partout.
Sinon en rappel pour les attardés sur R.T.B.F. et RTL ...
Rédigé par : Jules | 30 avril 2007 à 23:01
L'image de 'parvenus' wallons engraissés par leur pouvoir me fait penser à celle d'un autre temps: le temps révolu des maharadjahs et de l'Aga-Khan. Chef des musulmans ismaïliens [une secte créée au 19e siècle], Aga-Khan se voyait offrir annuellement son propre poids en or, par son bon peuple. Rituel de soumission au pouvoir religieux et temporel mis précédemment en place par cette famille.
La coutume consistait à placer le chef [obèse, assis sur un trône] sur le plateau d'une gigantesque balance, puis à déverser l'or sur l'autre plateau jusqu'à équilibrer le fléau!
Et le bon peuple, imaginant que ce rituel concourait à l'abondance, acclamait Aga-Khan.
Depuis lors, un retournement s'est produit dans la sphère indo-pakistanaise.
Temps modernes, autre géographie, autre complexe démocratico-religieux: le système des gauches omnipotentes. Mécanisme? Prendre le pouvoir, ne plus le lâcher, tisser un réseau d'obligés grâce à leur dépendance et à l'argent public. Museler les contradicteurs. Eviter une culture de l'élitisme qui serait susceptible de libérer progressivement des esprits captifs. Tenir à ceux-ci des discours lénifiants, avec des cameramen captant l'habile gestuelle et les trois mots de micro-trottoir qui frappent les niais, le tout avec tentures à fond rouge. Cultiver l'envie chez les moins-nantis, jusqu'à attiser une haine de la réussite personnelle qui s'affirmerait trop ostensiblement [chez l'autre]. Au pire, user de la manière révolutionnaire [façon du LCR Besancenot, en France]. Bref jouer d'hypocrisie. Derrière ces masques, s'engraisser au propre ou au figuré.
Y a-t-il ressemblances on non dans ces contextes si fort éloignés?
Je vous en laisse juger, par l'exemple du réel, wallon ou plus large.
Rédigé par : Gaston la goffe | 30 avril 2007 à 22:10
Toutes mes excuses aux très nombreux enseignants qui font preuve d'esprit critique. Qu'il soient affiliés ou pas à a la FGTB.
Rédigé par : wallagonie | 30 avril 2007 à 20:54
Comment s'y prendre pour que ce livre dangereux puisse atterrir dans les salles des professeurs avec la mention : Danger - Ne pas lire !
Rédigé par : wallagonie | 30 avril 2007 à 20:52
En voici donc un (journaliste) que l'on ne peut accuser de collusion avec le politique.
Curieusement, sa lecture de la RW confirme et complète un exercice "Destexhien" de début 2005!
QUI, parmi les gesticulateurs du Grognon et de l'Elysette, va le lire?
QUI va transcrire ses observations en des mesures concrètes dépassant le niveau cosmétique "à la DR"?
QUELS wallons vont accepter de méditer ces constats avant le 10 juin et d'ajuster la couleur?
QUELS enseignants (affiliés FGTB-CGSP) vont se résoudre à dérouiller leurs synapses?
QUELS autres politiciens en C.F. accepteront que, sans des synergies avec BXL et l'exportation, "l'autre région" aura d'autant plus de mal à redécoller?
Envoyons SVP une copie (gratuite) à tous ces bons discoureurs.
Rédigé par : Emmanuel | 30 avril 2007 à 19:24
Le pire avec ce bouquin c'est que cela va encore faire beaucoup de peine à EDR.
Qui va nous redire "Vous ne donnez aucune lueur d'espoir"
(avec un ouvrage aussi négatif.
Me réjouit de voir si le Soir et le PJF (Voir plus haut) vont en parler.
Rédigé par : wallagonie | 30 avril 2007 à 15:30
Cela me fait penser à un édito lu dans le Times de ce matin.
Ce paragraphe est consacré au débat de Mercredi prochain:
"Ms Royal’s challenge will be to avoid adding further gaffes on foreign policy while selling her prescription for France – essentially, an overdose of medicines past their sell-by date. The astonishing thing is that she seems really to believe that they will miraculously become efficacious when administered by a woman."
Déjà-vu anyone?
Rédigé par : Vincent | 30 avril 2007 à 13:58
Huwart vaut le détour dans Tendances. Je suppose que le livre est un digest de ce qu'il nous livre dans le magazine le moins aux ordres du PJF (paysage journalistique francophone). La Wallonie a perdu 20 ans. Nul ne sait si elle aura une seconde chance. Aux Wallons de ne pas voter avec les pieds. Seul le PS dans l'opposition pendant deux législatures permettrait de la remettre à flots.
Rédigé par : Alexis de Tocqueville | 30 avril 2007 à 13:21